La Société littéraire de Clermont est établie par lettres patentes du roi le 25 août 1747. C’est le jour de la Saint-Louis, alors patron de ladite Société, que se tient la première séance publique sous la direction de Guillaume Dufraisse de Vernines, avocat général à la Cour des Aides. Soutenue par les Intendants d’Auvergne, Bonaventure, Robert Rossignol puis Antoine de Chazerat, elle s’inscrit dans le mouvement des Lumières, attentif à toutes les Sciences, aux Arts et aux Lettres. Jean-Charles Trudaine, en était membre honoraire.
La Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres avait pour mission d’entretenir le culte des lettres et de mettre en valeur les richesses naturelles et archéologiques de la province : tels étaient ses objectifs énoncés par l’avocat Quériau, son premier Secrétaire Général.
Elle obtint en mai 1780 des lettres patentes royales reconnaissant son existence, ses statuts et son rôle pour le progrès des sciences, des belles-lettres et des beaux-arts, et l’autorisant à prendre alors le nom d’ “Académie”.
1747
Création de la Société littéraire de Clermont.
1750
Reconnue par le Roi, elle se compose de trente membres ordinaires (les actuels titulaires, plus cinq honoraires et cinq étrangers) qui se donnent un règlement et un directeur, élu de trois ans en trois ans.
1780
Par lettres patentes, la Société est promue en Académie ayant pour rôle de favoriser le progrès des sciences, des belles-lettres et des beaux-arts.
Comme les autres Académies de province, elle est affiliée à l’Académie française, l’une des cinq académies constituant actuellement l’Institut de France.
1789
Lors de sa dernière séance, à l’orée de la Révolution, Georges Couthon prononce un éloge de la patience.
Le futur gouvernant révolutionnaire, élément radical du « parti républicain », ne représente cependant pas le positionnement majoritaire de la Compagnie.
1791
En décembre, le Directoire du département ordonne la saisie de toutes les archives de l’Académie et de la Société d’Agriculture. Ces deux sociétés avaient fusionné depuis plusieurs années.
1793
Le 8 août, la Convention supprime toutes les Académies et sociétés littéraires patentées.
1795
Le 25 octobre, création de l’Institut de France avec ses cinq académies, dont l’Académie française à laquelle étaient affiliées les ci-devant académies de province.
1818 et 1823
À la Restauration, deux nouvelles entités culturelles apparaissent : la “Société d’encouragement des Belles-Lettres et Arts de la ville de Clermont” et la “Société académique de géologie, minéralogie et botanique d’Auvergne”, dont est en partie issue l’actuelle Société d’histoire naturelle d’Auvergne (S.H.N.A.). Elles préludent à la reconstitution de l’Académie. La Société réorganisée, issue de leur fusion, reprend vie et ses séances à partir de 1824.
1825
Le 10 janvier, a lieu la première réunion de la nouvelle Société libre des Sciences, Belles-lettres et Arts de Clermont.
1829
Le 11 février, par une ordonnance du roi Charles X, elle est reconnue d’utilité publique, habilitée à recevoir des legs et autorisée à porter à nouveau le titre d’Académie.
1901
La loi Waldeck-Rousseau sur les associations, du 1er juillet, concerne aussi l’Académie. Celle-ci conserve néanmoins ses spécificités historiques en liaison avec sa puissance tutélaire, l’Académie française.